Bref, le voilà dans sa boite, il n'a pas l'air de trouver que c'est un endroit chouette le van
Nous sommes arrivés à destination sous une pluie battante. Et ... ah tiens ! Mais c'est qu'il ne recule pas bonhomme ! Mais alors pas du tout, du tout dutout dutoudutou ! C'est simple, il ne pouvait pas envisager ne descendre son postérieur d'un chouilla ! Dès que son pied devait se poser sur le pont, il repartait en avant. Bon... Nous avons donc décidé de le laisser se débrouiller, d'attendre : nous savions que dans le pire des cas, il pourrait relativement facilement faire demi-tour : si il l'avait fait une première fois sans se faire mal, il pourrait le faire une deuxième, sinon, il finirait par reculer au moins suffisamment pour se dégager. Ben il a fait demi-tour, puis est descendu relativement pépère compte tenu des circonstances.
Mat présentait une difficulté particulière : nous savions, ou du moins on nous avait dit, qu'il vivait seul depuis au moins ses 4 ans (âge auquel les chevaux mâles tendent à se confronter entre eux assez fortement, et auquel ils ont souvent besoin qu'on leur mette les points sur les i) et nous n'avions aucune idée de comment il allait se comporter en retrouvant des congénères.
Entre contact naso-nasal, couinement et jambettes, les chevaux commencent à faire connaissance chacun de son côté de la clôture.
C'est un exercice intéressant d'étudier des vidéos anciennes (2 ans en fait). Tout semble différent : Lune était très démonstrative tandis que Mat semblait plutôt calme et stoïque bien que peut-être un peu perplexe. De son côté de la clôture, Mat semblait tout à fait civilisé. Cependant, il n'est pas rare que lorsqu'un cheval change de vie, lorsqu'il déménage, qu'il change de propriétaire, qu'il soit plus "calme", plus "sage", plus facile que ce qu'il sera par la suite. C'est comme si il y avait une sorte de "timidité" (ouh ! la vilaine, elle fait de l'anthropomorphisme 😜 )
Autre point intéressant à observer, c'est que même très concentré sur les juments, ce qui est parfaitement normal, Mat restait intéressé par l'homme et se laissait facilement approcher. Nombre chevaux dans ces circonstances dédaignent l'humain pour se concentrer sur l'environnement et les copains, voire l'évite... probablement de peur de devoir remonter dans le van ! Mais on verra bientôt que l'évitement de l'homme n'est pas son plus gros problème...
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