mardi 21 février 2017

Intégrer des chevaux ensemble

Eléments à prendre en compte lorsque l'on souhaite intégrer des chevaux ensemble

Les chevaux ne sont pas des animaux territoriaux, ils ne défendent pas un territoire propre ; D'ailleurs, dans la nature, ce sont plutôt des nomades dans le sens où ils ont tendance à aller et venir entre différents lieux. 
En revanche, ils disposent d'un espace personnel, qu'ils défendent. 
D'autre part, ils sont curieux, en particulier au sujet de nouveaux congénères. En réalité, les liens sociaux étant primordiaux chez les chevaux, il leur importe de savoir au plus vite qui est le nouveau venu.
Les chevaux ayant été désocialisés posent problème : les règles de vie en société s'apprennent et un cheval doit avoir été élevé avec ses pairs pour pouvoir les acquérir. Un cheval étant resté seul dans son pré ou dans on box, en particulier durant les premières années de sa vie risque de présenter un comportement inadéquat.

Premiers contacts

On peut constater leur intérêt par leur posture d'alerte : tête dressée, oreilles pointées, naseaux ouverts : les trois premiers sens sont en action, en fait tous les sens participeront à cette prise de connaissance. La première communication est donc posturale, et plus ou moins en même temps, orale : les chevaux hennissent.
Les trajectoires d'approche sont importantes :
* directe : le cheval est sûr de lui, peut-être agressif (alors les oreilles seront couchées, le nez tendu en avant, pincé voire les dents découvertes)
* hésitante, détournée, le cheval est sur la réserve et aura davantage tendance à se soumettre.
Il est évident que la vitesse d'approche est prise aussi en compte : le protagoniste peut être agité (allure vive : il charge carrément, trottine puis s'arrête avant de repartir) ou calme, à vitesse plus lente. Le premier provoquera facilement l'agitation chez les (ou le) congénères.
La posture globale renseigne bien sûr aussi sur l'état d'esprit du cheval : détendu ou excité avec la queue dressée ...
L'un ou l'autre des chevaux peuvent brouter. Cela n'est pas un comportement anodin et a une réelle vocation de communication : il confirme le statut d'herbivore et assure d'une certaine neutralité : je n'agresse ni ne fuit. Sauf exception (chevaux particulièrement agressifs, et encore, ou particulièrement excités qui vont courir tout de suite) toute approche aboutit à un contact naso-nasal. Cet échange d'identité, en quelque sorte, est souvent suivit de couinement et éventuellement d'échange de coup de pieds. Un combat peut survenir aussitôt mais pas nécessairement. La hiérarchie peut prendre du temps à s'établir et les conflits pourront avoir lieu plus tard.

A propos des conflits, vous pouvez aller voir ici

Quoi qu'il en soit, pour cette première mise en relation, les Haras Nationnaux précise que la meilleure manière de procéder, dans le cas où un nouveau cheval devrait être intégré dans un troupeau, de commencer par installer le nouveau venu avec un cheval gentil mais haut placé dans la hiérarchie existante. Ce cheval permettra que le nouveau venu soit introduit avec une certaine protection par la suite. Sinon, il reste préférable de placer les chevaux dans des parcelles séparées mais voisines, pendant quelques jours. Attention cependant : les relations de voisinage permettent que les chevaux se connaissent, mais pas vraiment qu'ils établissent une hiérarchie. En effet, chacun de son côté de la clôture, ils n'ont pas à vivre ensemble et à partager les ressources.


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