lundi 27 juin 2011

Saumur, le Printemps des Ecuyers 2011. Trois reprises

Troisième article sur mes impressions et mes clichés du printemps des écuyers.

Ici, je vais mettre en parallèle les trois reprises ayant été présentées : Celle du Maître Ecuyer, monté sur une jument ; la reprise aux longues rênes de l'Ecuyer Viennois ; la reprise libre en musique, d'une Ecuyère monté sur un lusitatien, du nom de Ralo (sauf erreur). J'ai pris assez peu de photos et films de Ralo, parce que j'ai préféré en profiter d'avantage en direct. La reprise m'a semblé très réussie et j'ai à présent l'impression que mes prises de vue ne lui rendent pas toujours justice.



Magnifique appuyer du maître écuyer. J'aime cette photo grâce à la posture du cheval : Il est dans un bel équilibre, la nuque légèrement ouverte, on voit bien l'incurvation, le pli de côte avec l'arrière-main qui se déplace vers la gauche du cheval.
D'un point de vue photographique, je trouve que l'attitude du cavalier parfaite : on le voie dans le mouvement, la volonté, le but est visible dans la tension de la posture. D'un point de vue équestre, il me semble que le cavalier pourrait être un tout petit poil plus derrière et plus dans sa selle.






Le galop de la jument est très plaisant et j'aime beaucoup les changements de pieds du couple : ils sont coulants, souples et semblent faciles, tout l'art du dressage !
Sur la vidéo suivante, on peut comparer trois couples : 

Si le lusitanien a un galop magnifique à mon sens, pour les changements de pieds, je ne comprends pas trop ce qu'il fait. Chez le Viennois, le galop se rassemble, gagnant un maximum de lenteur et d'élévation de l'avant-main.

Le rassembler se caractérise par l'abaissement des hanches et l'élévation de l'avant-main. 










Comme le dit le présentateur, le rassembler est une condition d'une pirouette réussie. On voit la jument se raidir et tâcher de sortir de sa pirouette, en particulier sur la deuxième. Le rassembler "vrai" n'est absolument pas son fort, nous en aurons confirmation dans la vidéo suivante. A l'opposé, le lipizzan montre une élévation spectaculaire.


Voici une vidéo rassemblant les piaffers et les passages des trois couples de tout à l'heure. 


Pour ma part, le piaffer des français n'est pas génial, voire carrément mauvais, inexistant, pour celui du maître écuyer. Celui du Viennois est fait légèrement en avançant, mais je préfère cela plutôt que de voir un cheval piétiner ou se traverser, se défendre. En revanche, les passages me plaisent tous bien. Moins celui de la selle français, qui me parait plus rigide. Le passage du lusitanien est magnifique.


Trois impressions globales ressortent de ma mise en relation de ces trois reprises : le couple formé par la jument et le Maître Ecuyer brille dans les airs plus étendus et allants. Les deux couples français ne présentent pas de rassembler vraiment remarquable, c'est d'autant plus regrettable, que - et j'en parlerais dans un prochain article, sur les sauteurs - les Ecuyers Français savent montrer des chevaux très rassemblés. La reprise Viennoise est brillante de précision et caractérisée par les attitudes rassemblées (mais je reviendrais dans un article ultérieur sur cette reprise). Le couple formé du lusitanien et de l'Ecuyère est brillant, expressif.

Aucun des piaffers présentés ne m'a vraiment séduit, je suis donc allé en chercher une présentation dans une autre vidéo prise sur le net , de Ruby Alter Real de l'Ecole Portugaise d'Art Equestre (merci à son propriétaire, j'espère qu'il ne m'en voudra pas de l'utiliser), je vous invite donc à y rechercher le piaffer de 1minute10 à 1min55 environ puis de 4min40 à 4min55.

 Vous remarquerez le formidable abaissement des hanches. On peut aussi observer la beauté du passage qui en découle.

Une petite note amère pour finir. Le Cadre Noir de Saumur ne présente pas de chevaux réellement rassemblés, n'est pas représentatif de la tradition classique, même si il a de nouveau recours aux chevaux mieux fait pour ça (je veux parler des lusitaniens présents à l'ENE). En effet, la direction avouée de l'ENE est bien plus celle des performances sportives que celle de la conservation d'une certaine tradition équestre. Je trouve ça très bien en ce qui concerne l'obstacle, dans le cas du dressage, cela ne me dérangerait pas si l'orientation sportive était moins ce qu'elle est...

samedi 25 juin 2011

Saumur, le Printemps des Ecuyers 2011. Les Lipizzans.

Deuxième article de ma série sur le printemps des écuyers.
L'association Française du Lipizzan présente des étalons. Deux d'entre eux me sont facilement visible. Un jeune, trois ans si je ne me trompe pas, qui s'agite beaucoup et que j'ai beaucoup de mal à prendre en photo. Voici néanmoins un cliché que j'ai très largement repris avec mon logiciel de retouche. J'ai pris la peine de retravailler cette photo parce que le mouvement de l'image me plaisait, ainsi de le cadrage de la photo, dans le genre, pris sur le vif, l'effet vieux journal...

L'autre étalon que je voyais bien, et pour cause, il était juste devant moi était sculptural. Je n'aime pas particulièrement la morphologie des Lipizzan, je leur trouve la croupe trop horizontale, les membres souvent un peu court et épais... Montés, ils sont merveilleux, mais libres, ils me semblent toujours un peu quelconques.
Celui-ci est fait différemment, et même si ce n'est pas le modèle de cheval que j'apprécie le plus, il avait une telle présence. (Pour info, les chevaux que je trouve généralement les mieux fait sont les Alter Réal)
Tout d'abord, une photo sans grand intérêt, mais qui permet de voir le modèle du cheval :

Cette photo-ci est laissée sombre, pour le côté doux et intime.

























Traitée plus fortement j'obtiens ça, qui me plait bien









J'aime beaucoup cette photo, que j'ai beaucoup éclaircie : la posture du cheval lui confère une grande noblesse, malheureusement, le pilier au fond est dans l'alignement de l'oreille, ce que je trouve dérangeant. 





Viennent plus tard, deux petites merveilles, accompagnées de leur maman. Je dois avouer que les poulinières, je ne les ai pas tellement regardées. Ici, pas question de prendre des photos ! 


Je mets aussi ici quelques photos de Théodora


Une photo que je me suis acharnée à prendre : celle du reflet dans le miroir ! 










Sur celle-ci, je me suis un peu lâchée au traitement, avec un léger effet "peinture à l'huile" dans le miroir.

mercredi 22 juin 2011

Saumur, le Printemps de Ecuyers 2011 : les Lipizzans à l'honneur

Cette année, le Cadre Noir, recevait l'Ecole Espagnole de Vienne, à mes yeux l'Ecole la plus prestigieuse. Plus qu'une Ecole d'ailleurs, c'est un conservatoire, dont les manières équestres – à quelques détails près, j'y reviendrais – me semblent être celles que tout cavalier se doit de respecter.
Lors des reprises, les chevaux viennois se montrent calmes et disponibles, vifs et plein de rondeurs, avec un bel abaissement des hanches, caractéristique du vrai rassemblé.
Nous nous offrons donc, mon Chéri et moi, d'excellentes places pour assister au spectacle, le dimanche 12 juin.
Regardant le programme, je suis déçue de constater que de l'Ecole de Vienne nous ne verrons qu'une présentation aux longues rênes et un attelage.
Est présente aussi l'association Française du Lipizzan avec des étalons et des juments suitées.


J'aime faire de la photo, je réussis parfois même de beaux clichés. La photo équestre est un art difficile, en tout cas, pour moi : soit l'objet de notre attention est en perpétuel mouvement, rapide, présentant des postures particulièrement élégantes ou intéressantes mais qui ne durent pas et sont difficiles à viser et mettre au point, soit il est en train de brouter, et les clichés deviennent extrêmement monotones ! Avec le cheval monté, les mouvements ont au moins le mérite d'être un peu plus prévisibles, mais les difficultés liées à l'ouverture, la vitesse d'obturation etc amène les appareils commun, dont mon bridge, à faire de nombreux clichés flous et / ou trop sombre surtout lorsque cela se passe en intérieur. Mais tout de même on peut parvenir à des résultats, qui si ils sont loin de ceux des bons photographes (souvent équipés de matériel professionnel) restent honorables.
Ici, les conditions n'étaient évidemment pas des meilleures, à cause de la faible luminosité, mais j'étais particulièrement bien placée : au premier rang ! J'ai alors quelques images que j'ai envie de partager : certaines pour ce qu'elles montrent tout simplement et pour les commentaires qu'elles m'inspirent, d'autre parce qu'elles me plaisent d'un point de vue photographique.


Première photo :
 L'Ecuyer en Chef, le Colonel Faure et l'écuyer Viennois, Herbert Seilberl (Première remarque : son nom a été particulièrement difficile à retrouver, j'ai du reprendre la bande vidéo fournie par Equidiawatch ! Je trouve qu'il aurait été plus correct de le mentionner dans le programme ! ) Il monte sûrement, et en tout cas, mènera aux longues rênes Siglavy Théodora. Je ne parviens pas à trouver le nom du cheval de l'Ecuyer en chef. Je le regrette car ce cheval a trois particularité … dont deux m'ont donné envie de lui tirer le portrait, sans succès. La première particularité est inhérente à son statut de cheval de l'Ecuyer en chef : il va au pas d'école : le pas est lent (on dit « écouté ») développé, avec une belle élévation des épaules.
Les deux autres particularités sont qu'il semble être oreillard et qu'il tire régulièrement la langue. Oreillard, c'est-à-dire qu'il porte les oreilles, qu'il a longues, tombant légèrement et sur les côtés. Il a, malgré cela, une belle tête expressive et intelligente.


La photo suivante est sombre et les chevaux sont de dos. J'aurais pu l’éclaircir, les chevaux auraient alors été mieux visibles, mais l'ambiance n'aurait pas été la même. J'aime cette ligne sombre qui se dirige vers la lumière, guidée par un cheval blanc.







Le tableau suivant présente un cheval d'obstacle, il y en aura beaucoup... L'obstacle n'est pas vraiment ma discipline équestre préférée, mais je trouve ça agréable à regarder, et surtout à photographier : viser, mettre au point et attendre le moment de déclencher, un vrai jeu de réflexes ! Contrairement à Vienne, Saumur n'est pas un conservatoire d'art équestre, mais une école inscrite dans le temps. L'obstacle fait donc largement parti de ce qu'elle a à montrer.
Ce tableau est vraiment réussi : des écuyers arrivent dans un trot cadencé (sur leurs pieds, pas à cheval), par paire, portant des barres, et se placent en piste selon un parcours d'obstacle, c'est vraiment joli à voir.
Pour moi, c'est l'occasion de jouer avec mon appareil :




















Ce sont des clichés dont je suis plutôt contente et que je me suis bien amusées à prendre.
(à suivre)