mercredi 16 mai 2012

Comportement politique des chevaux

Je suis assez consternée par les résultats des élections présidentielles.

Il n'est pas du tout question de faire une analyse politique, ce n'est pas de ma compétence et ce n'est pas ce qui m'intéresse, je suis intéressée par le comportement.
Ce qui me perturbe ce sont les personnes s'étant plaintes de la politique de N.S. mais qui ont votés pour lui, et il semble qu'ils soient très nombreux.
Des individus dont le corps de métier à souffert, qui ont donc été mis en danger : des policiers, des enseignants, des ouvriers...
C'est peut-être simpliste mais je pense que c'est parce que la plupart des personnes sont incapables de voter ailleurs que dans leur parti habituel, voire familial : on vote à gauche ou à droite de parents en enfants et depuis toujours, avec éventuellement des variantes plus ou moins à gauche ou plus à droite, en abordant éventuellement le centre...
Autrement dit, il semble exister une sorte de rigidité de l'esprit qui empêche de changer de ligne d'opinion.

En gros, on n'est pas d'accord, on a souffert, mais on continue sur la même ligne, par ce qu'on est incapable de penser que cela irait mieux en procédant d'une autre manière (on a toujours fait comme ça, on n'est pas mort blabla bla...)

Cela existe-t-il chez le cheval ?

 Ma première réaction serait de dire que non.
Prenons l'exemple d'un cheval qui franchit les clôtures, s'il se prend une décharge, il ne le fera plus ! Quand ça se passe mal, le cheval modifie son comportement. Si le courant ne passe plus, le cheval franchisseur le découvrira et recommencera à sortir pour trouver de la bonne herbe verte. Quand cela lui procure un avantage, le cheval modifie son comportement.

Donc le cheval est capable de modifier ses actes en fonction de ce qui est le mieux pour lui.

Contrairement à l'homme ? Ben, on ne peut pas comparer un choix politique et le fait de franchir une clôture (même si dans les deux cas il est question d'une ligne à franchir.)

Y-a-t-il donc quelque chose de semblable à l'affinité politique chez le cheval ?  

On ne peut pas vraiment affirmer que le cheval ait des opinions !


Excluons alors la notion d'opinion, donc d'idée directrice d'un parti politique, et concentrons nous sur la personne : le président, le meneur ou le dominant, selon.



Les dominants changent assez peu, bien que cela arrive, mais cela n'entre pas vraiment en ligne de compte : le dominant n'est pas un dirigeant, le dominant est celui qui va souvent virer un compagnon de la bonne touffe d'herbe. Il n'est pas choisi !

 Pour rappel, le leader est celui que l'on suit : on sait qu'il connait les points d'eau, là où l'herbe est bonne donc quand il va quelque part, on y va aussi. Les chevaux changent assez peu de leader, mais celui-ci reste stable tant qu'il apporte au troupeau. Si le meneur cessait d'être efficace, les autres chevaux cesseraient de le suivre et d'ailleurs l'ancien meneur serait content de suivre un cheval plus efficace dans la découverte des ressources.
Par exemple, Lune marche très bien en longe, mais elle peut parfois marquer des réticences. C'est-à-dire qu'elle me suit bien et donc qu'elle m'accepte comme leader, mais que parfois elle n'est pas sûre de la validité équine de ce que je vais lui présenter (quelque chose l'intrigue dans le paysage, par exemple) et ne me suit pas bêtement, par conditionnement. Il y eu une période où elle ne voulait plus aller au pré après le travail. Non, ce n'était pas parce qu'elle voulait continuer de travailler ! C'était parce que son pré était pelé, il était donc non pertinent d'y aller, et je me transformais en mauvais leader en l'y emmenant. (il m'a suffit de lui mettre du foin pour résoudre ce "problème"...)
Le cheval est donc bien capable de changer de leader si celui-ci se montre incompétent.

Si les chevaux sont capables de changer de meneur, pourquoi pas les hommes ?
J'ai éliminé, tout à l'heure, la notion d'opinion et ainsi celle de parti. Mais le parti c'est peut-être d'avantage un clan, qu'un assortiment d'idées directrices ?

Le cheval a-t-il l'esprit de clan, est-il lié à un groupe, de préférence à tout autre ?

Oui, les chevaux ont des affinités entre-eux et ils sont fidèlement liés à leur groupe. On voit les membres des troupeaux qui se rapprochent les uns de autres en cas d'inquiétude, les chevaux qui se liguent entre eux contre un intru, ou un dominant qui va prendre la défense d'un compagnon de son troupeau contre un autre.






Alors, est-ce que, à l'exclusion de tout raisonnement, de toute notion de confort, de sécurité même, l'homme comme le cheval, reste généralement incapable de se dissocier du groupe auquel il s'est attaché ?

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