mercredi 6 avril 2011

journal d'un débourrage (séance 39 du 6avr : une séance qui commence mal)

Ben oui ! Ca commence si mal, que je pense que je ne pourrais pas faire la séance : après le pansage et le curage des pieds, je mets Tadja en longe, et dès les premiers pas, celle-ci ploie brusquement les jarrets, comme si elle s'effondrait. Si vous avez parfois une cheville qui lâche et bien ça semble être la même chose. Sur la vidéo, il me semble que cela viens du boulet (droit).

Bref, je me demande si je ne vais pas devoir remettre Tadja au pré, mais, comme de toute façon, il lui faut marcher pour y retourner, je préfère lui donner un peu de temps pour se reprendre et se décontracter... Je la laisse à l'arrêt, demande un pas (où elle a de nouveau les postérieurs qui flanchent) je la laisse longtemps à l'arrêt, recommence etc...
Pensant à sa lombaire qui est probablement la cause de cela, je lui retire la selle. Elle ne touche bien sûr pas ces vertèbres mais on ne sait jamais (et puis, je suis toujours dans l'optique de la ramener au pré) elle fait quelques pas, plus déliée, un peu hésitante et pas très régulière, puis, un peu mieux... Puis, fait l'andouille.

Bon... Ca ne va pas si mal alors !

Je travaille un peu en longe, donc.
Ce travail n'est pas génial, ni du point de vue de la locomotion ni de l'obéissance, mais après 4jours de repos que demander de plus à une 4ans pleine de sang ?
Je remets la selle, et lui redemande du travail, surveillant bien ses postérieurs. Rien à signaler, la pouliche est même plutôt prête à faire l'andouille ...
Du coup, je décide de continuer le travail normalement : quand on a eue une crampe, une fois celle-ci passée, on peut bouger sans problème ...

Je fais ensuite une assez longue séance de travail en main. Tadja n'est pas très coopérative aujourd'hui, ce n'est donc pas très facile, mais enfin, j'obtiens des changements de direction, des arrêts et des départs au pas.


Laissant le filet et le licol, nous nous préparons au montoir. Je tente le pied à l'étrier. Tadja n'aime pas trop ça, mais habituée à mes imbécilités, elle se laisse très bien faire, sans aucune inquiétude.
Je demande un peu de flexion, que Tadja donne, bien qu'après quelques hésitations.
Je demande ensuite la mise en avant aux jambes et à la voix. Tadja est moins franche dans ces départs que la dernière fois, elle a besoin qu'on la guide, qu'on lui montre l'exemple. Elle colle aussi à la personne qui la tient, ce qui est tout à fait normal, car rassurant.
J'ai, pendant quelques instant, le tort de vouloir diriger (pour l'écarter un peu) et avancer en même temps, ce qui, avec un poulain, est absurde.
Je reprends donc, pendant quelques départs, l'action des jambes et de la voix, puis la caresse en la laissant aller où elle veut. C'est à dire que mon aide à pied s'éloigne, je demande le départ et la laisse le rejoindre, ou pas...
Je la laisse aussi longuement profiter de ses arrêts.
Je refais quelques flexions.
Quand le pas se fait un peu plus fluide, je demande de nouveau quelques petits changements de direction, et même des demi-tours pour changer de main. Bon, c'est encore très laborieux, mais ça rentre. Malheureusement, il n'y avait pas assez de mémoire sur la carte de l'appareil pour pouvoir prendre l'intégralité de la séance...


Je mets pieds à terre, sans que cela ne perturbe la pouliche le moins du monde...
Le bémol c'est que je pense être rester un petit quart d'heure à cheval. Ce n'est pas beaucoup dans l'absolu, mais j'aurais du rester moins longtemps. Moins de 10min en réalité... Du coup, j'ai zappé le montoir que j'aurais du refaire pour conclure...

Quelques précisions : - j'aurais pu descendre une ou deux fois.
                                   - Jambes sans mains, mains sans jambes.
                                   - Actions de jambes les plus infimes possibles (en fonction aussi de la réactivité, mais on peut aussi prendre en compte la finesse des cavaliers auxquels le poulain est destiné.)
                                   - Pas d'action continue, touches électriques de la jambe.
                                   - Récompenser le moindre mouvement en avant, la moindre ébauche d'obéissance : à ce stade, il s'agit surtout de compréhension.
                                   - NE PAS CHERCHER A ENTRETENIR LE MOUVEMENT : la première récompense est la cession de l'action : si vous mettez des jambes en permanence, le cheval ne peut pas comprendre à quoi elles servent.

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