dimanche 10 avril 2011

journal d'un débourrage (séance 41 du 9avr : conclusion)

Voilà, mon travail touche à sa fin avec Tadja. La séance s'est déroulée de la même manière exactement que les précédentes, j'ai seulement recommencer à faire le tour complet de la carrière, malgré les deux hongres dans le paddock attenant.
Pour notre dernier travail, la pouliche a été adorable...
Tout cela me laisse un peu frustrée car j'aurais aimé aller un peu plus loin avec elle : elle accepte le cavalier, comprend la jambe et la main, mais n'est pas suffisamment à l'aise et fluide pour que je sois entièrement satisfaite.



Le trot a été abordé, mais juste abordé : Tadja part, mais s'arrête au bout de quelques foulées. Elle est, bien sûr gênée dans son équilibre par le poids sur son dos, mais surtout son arrière main pose toujours des soucis et la fait trébucher ce qui l'inquiète. Afin de finir sur quelque chose de plus agréable pour elle en ce qui concerne le fait de porter le deux-pattes, je conclue en refaisant un montoir et demandant quelques pas en avant.




En toute honnêteté, il aurait fallu faire quelques séances supplémentaires au pas avant d'aborder le trot de manière profitable, et cela en supposant que sa lombaire ne la gêne pas trop...

Le Comte de Lubersac, écuyer à Versaille où il dirigeait l'Ecole des Chevau-légers au XVIIIème siècle, montait ses chevaux seulement au pas pendant deux à trois ans avant d'aborder les autres airs, dans lesquels, dit-on, ils excellaient.

Il faut, maintenant, la monter beaucoup au pas, faisant des arrêts et des changements de directions pour bien la routiner, la rendre plus légère et volontaire. Redemander éventuellement un départ au trot de temps à autre. Peut être, dans quelques séance, la prendre un peu en longe avec le cavalier et aider au maintient du trot avec la chambrière, en douceur et en veillant bien à ce qu'elle reste relâchée. A propos de longe, il faut bien sûr continuer de la longer avant de la monter (d'ailleurs, c'est toujours recommandable, même avec les chevaux d'âge.)
Surtout, il faut poursuivre les rituels de massages dans le pré avant de sortir, pas forcément à chaque fois, mais régulièrement, et aussi au cours du travail. Et pourquoi pas, aller la voir juste pour elle...
Il ne faut pas oublier qu'elle n'a que 4ans et qu'elle a pris du retard à cause de son poulinage. C'est une jument au caractère très affirmé, mais qu'il faut rassurer en permanence, qui a besoin qu'un lien se créé avec la personne qui s'en occupe.
Si l'on sait l'attendre et la comprendre, elle fera une excellente jument, qui pourra faire de belles choses...

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